UNE TRADITION D'EXCELLENCE

Raconter l’histoire du club Montréal Synchro, c’est relater l’histoire d’un club qui, tel un Phoenix, s’est reconstruit de ses cendres. Seul le nom a changé, mais la tradition d’excellence, elle, est demeurée la même. Les nageuses qui ont représenté le pays et le club Montréal Synchro aux Jeux olympiques de Beijing à l’été 2008, ont repris le flambeau des Sylvie Fréchette et des sœurs Vilagos, qui ont longtemps marqué la scène internationale de la nage synchronisée et qui sont devenues des porte- étendards de l’excellence à travers le pays.

Le club Montréal Synchro est une véritable pépinière de championnes. Outre les olympiennes, il recèle de nombreuses athlètes d'équipes nationales, dont la plupart sont reconnues comme athlètes élite, relève ou espoir par le Ministère des Sports et Loisirs du Québec. Tous les ans, le club enlève des places de choix au niveau national mais également international. Nos entraîneurs ne passent pas non plus inaperçues puisque bon nombre sont également entraîneurs d’équipes nationales.

D’abord nommé Club Aquatique Montréal Olympique (CAMO), ce club est devenu un leader mondial en nage synchronisée avec, à sa tête, l’entraîneur Julie Sauvé. Les belles histoires ne manquent pas à ce club mais en 1994, le pire était envisagé pour le sport-élite de la nage synchronisée à Montréal alors qu’on procédait à la dissolution du club CAMO. Mais quelques parents du défunt club ont présenté un dossier à la responsable du sport du comité exécutif de la Ville de Montréal. C’est avec son aide qu’est né le club Montréal Synchro, digne successeur et alter ego de CAMO.

Montréal Synchro prend son envol

Malheureusement, à la dissolution de CAMO, plusieurs nageuses et entraîneurs avaient déserté la piscine Georges-Vernot pour se joindre à d’autres clubs mais les effectifs, même rares, étaient de calibre, avec 12 nageuses de niveaux différents, deux entraîneurs de niveau 3 et 4 et avec Sylvie Fréchette comme présidente d’honneur que le club Montréal Synchro a pris son envol. C’est donc avec beaucoup d’émotion que les nageuses, accompagnées de leurs entraîneurs, ont fait leur retour à leur piscine Georges-Vernot. Le défi était de taille : atteindre la plus haute marche du podium national et augmenter le membership, c’est-à-dire rejoindre le niveau du club CAMO à ses meilleures années et cela, en cinq ans seulement. C’est la promesse que Monique Lupien avait faite à tous les intervenants qui l’avaient supportée dans sa démarche.

Avec la passion qui l’a toujours caractérisée, Julie Sauvé a pris la tête de son nouveau club et s’est adjoint les meilleurs entraîneurs disponibles à cette époque de l’année, en février 1994. Au championnat provincial un mois plus tard, Catherine Paradis et Denise Sauvé ont présenté douze nageuses réparties en deux équipes (senior et junior) avec l’ajout de quelques relèves revenues au bercail. La formation senior s’est classée sur le podium national dès cette première année. Quant aux juniors, plus faibles, c’est à peine si elles ont réussi à faire la finale. Mais ce n’était que partie remise.

En 1995, Sylvie Fréchette, médaillée d’or aux Olympiques de Barcelone alors qu’elle était membre du club CAMO, revient à l’entraînement au club Montréal Synchro suivie rapidement par Vicky et Penny Vilagos, médaillées d’argent aux Jeux de Barcelone de 1992. Le club s’est enrichi de la présence de Johanne Clerk, qui a quitté depuis pour le Cirque du Soleil, et de Karine Doré. Avec Denise et Julie Sauvé, celles-ci deviendront des piliers du club, toutes à la base des succès rapides de Montréal Synchro.

L’eau a coulé sous les ponts depuis. Le club a vu passer dans ses rangs des filles aussi déterminées que talentueuses, telles que Marie-Pier Boudreault-Gagnon, Jessica Dubuc, Chloe Isaac, Emilia Kopcik, et plusieurs autres. Les entraîneurs et les nageuses actuelles et futures sont déterminés à poursuivre dans la voie qu’a toujours suivie Montréal Synchro, celle de l’EXCELLENCE.